Histoire de la commune
Histoire
A l’époque gauloise la vallée de la « Bléaune » était habité par les Bléontici, aux mœurs grossiers et très vaillants. Les origines de Malijai sont encore floues, mais en 1060, lors d’une donation des terres au monastère de Saint-Victor de Marseille, le village de Malijai n’existe pas encore. Deux communautés, une sur les hauteurs de la rive droite de la Bléone du nom de Bézaudun et une sur les hauteurs de la rive gauche sous le nom de Bastide Blanche de Villeneuve sont surement les précurseurs de notre communauté.
Vers 1250 une nouvelle communauté, que les textes des XIIIe et XIVe siècles appellent Malijacio ou Villefranche, fut reconstituée le long de la rive droite de la Bléone au niveau de son emplacement actuel. Le nom de Villefranche (Villa francha) rend bien l’idée de « ville nouvelle ». Le nouveau village se rapprochait de la voie antique Digne – Sisteron.
A la révolution, Malijai devient chef de canton et possède une société patriotique. Le 13 mai 1792, le château est attaqué par les paysans : les fusils sont pris, les gouttières en plomb sont fondues pour faire des balles et toute la ferronnerie arrachée.
Dans la nuit du 4 au 5 mars 1815, Napoléon I, à son retour de l’île d’Elbe, s’arrêta à Malijai, le temps que Cambronne s’occupe de la résistance de Sisteron car de sa citadelle, la ville pouvait couper le chemin de Paris. Il se reposa dans le château sur un fauteuil puis termina cette nuit au milieu de ses troupes campées dans le parc.
La Bléone provoqua des inondations catastrophiques en 1826 et surtout en 1860.
Le coup d’État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 8 habitants de Malijai sont traduits devant la commission mixte, la peine la plus courante étant la déportation en Algérie.
La Libération de Malijai est marquée par le passage d’une colonne de la 36e division d’infanterie (US), le 19 août 1944, venant de Riez par Valensole et les Mées pour libérer Digne. Elle se trouve stoppée par la résistance allemande à l’entrée du village, En effet, le pont sur la Bléone, a été choisi par la Wehrmacht pour y installer un verrou, qui saute après de courts combats.
En 1974, la commune de Chénerilles est rattachée à Malijai.
Chénerilles
Toponymie
Le nom de Chènerilles, apparait pour la première fois au XIIIe siècle (de Cannallilas), il serait probablement antérieur aux Gaulois.
Blasonnement
De sinople, à un chêne d’or, accosté de deux canettes d’argent.
Histoire
Apparue dans les chartes en 1193 (Cananillas), le village de Chènerilles comptait 31 feux en 1315. La communauté est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle et n’a plus que 5 feux en 1471. La population fut anéantie par la peste de 1629, dont Chènerilles fut l’un des tout premiers villages touchés.
En 1698, les habitants de Chénerilles étaient décrits comme étant dans » une situation très pénible, étant sans eau pour boire et obligés de l’aller puiser avec beaucoup de peine à un demi-quart de lieue du village « . Après une période de croissance, la commune connaît une période d’étale où la population reste relativement stable à un niveau élevé (102 habitants). Cette période dure de 1806 à 1866. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique rapide et de longue durée. Dès 1891, la commune a perdu plus de la moitié de sa population. Le mouvement de baisse ne s’interrompt pas, et petit à petit complètement abandonné (10 habitants en 1962)
Aujourd’hui, il n’est plus que ruines, au milieu d’elles, on peut voir ce qui reste de son château moyenâgeux. Son église, dédiée à St. Florent, a un style architectural à cheval sur le roman et le gothique, elle a été complètement restaurée par L’Association du Patrimoine de Malijai.